Ils réclamaient une place à la table des négociations conventionnelles depuis plus d'un mois. Les syndicats d'étudiants, internes et jeunes médecins ont finalement été reçus mercredi soir par la ministre de la Santé, avec une plateforme de revendications communes.
Cette entrevue d'une petite heure a été jugée globalement « positive ». Marisol Touraine se serait engagée à traiter par voie réglementaire la question récurrente de la participation des jeunes médecins aux négociations avec la CNAM. « Marisol Touraine nous a bien précisé qu'elle ne pouvait rien faire sur les discussions 2016 en cours mais les structures jeunes pourraient être introduites lors de futures négos sur la convention médicale et ses avenants », relate Yves-Marie Vincent, président des internes en médecine générale (ISNAR-IMG).
Expérimenter des rémunérations forfaitaires
La ministre de la Santé aurait également pris en considération la position des jeunes sur le développement des forfaits en médecine de ville. « Nous avons reçu une réponse positive sur ce point : Marisol Touraine a proposé d'expérimenter de nouveaux forfaits – à définir – en dehors de la convention », explique Baptiste Boukebous, président de l'ISNI.
Ces dernières semaines, les organisations de jeunes ont notamment avancé des propositions de diversification de la rémunération en lien avec l'exercice des médecins généralistes (seul, en groupe, en structure pluriprofessionnelle, dans le cadre de communauté professionnelle territoriale de santé), ou pour les remplaçants.
Ces expérimentations à préciser devraient se faire à la faveur du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2 017). « Le sujet des risques psychosociaux chez les soignants a aussi été abordé », ajoute Baptiste Boukebous.
Mercredi prochain, les « juniors » seront reçus cette fois par Nicolas Revel, directeur de la CNAM, afin de donner leur point de vue sur les propositions faites par l'Assurance-maladie dans les négociations. « Il y a des points positifs, comme ce qui a été proposé sur la coordination, mais aussi des points négatifs, comme cette histoire d'inclure les arrêts de travail dans la ROSP », estime déjà le Dr Jacques-Olivier Dauberton, président de REAGJIR.
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