Remboursement de l'AMP : « Peu probable » que le gouvernement s'y oppose, dit Agnès Buzyn

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Publié le 25/07/2018

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a jugé ce mercredi « peu probable » que le gouvernement aille à l'encontre de la position adoptée par La République en marche (LREM) en faveur d'un remboursement total par la Sécurité sociale de l'assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA).

Interrogée par nos confrères de « RTL », la ministre a affirmé que « la position du gouvernement sera rendue publique à l'automne ». « Nous attendons le rapport du Conseil national consultatif d'éthique et le rapport de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques », a-t-elle expliqué. Pour rappel, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) devrait rendre son avis au cours de la deuxième quinzaine de septembre.

Pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait promis d'ouvrir l’AMP aux femmes seules et aux couples de femmes. Au-delà de cet engagement, le parti présidentiel, réuni le 23 juillet en bureau exécutif, s'est prononcé en faveur du remboursement total par la Sécurité sociale de l'AMP, selon des sources concordantes.

À la question de savoir si le gouvernement pourrait aller à l'encontre du parti majoritaire sur ce sujet, Agnès Buzyn a reconnu que c'était « peu probable ».

Un projet de loi présenté avant la fin d'année

Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l'égalité femmes-hommes a également rappelé récemment son soutien au remboursement. « Vous connaissez ma position, moi je crois que la PMA doit être ouverte à toutes les femmes, y compris célibataires ou en couple avec d'autres femmes, je crois également qu'elle doit être remboursée par la Sécurité sociale, de la même manière que le parti de la République en marche le défend », a-t-elle indiqué sur « Franceinfo ».

L'ouverture de l'assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples de femmes et aux femmes célibataires fera partie du projet de loi du gouvernement présenté avant la fin de l'année 2018, et elle sera pensée en cohérence avec les autres sujets de bioéthique, a affirmé l'exécutif le 18 juillet.


Source : lequotidiendumedecin.fr