La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a annoncé ce mercredi qu’elle quittera les groupes de travail ministériels si elle n’obtient pas « des réponses claires et acceptables, dans les 8 jours », sur plusieurs mesures décriées du projet de loi de santé. Le syndicat réclame des aménagements sur le tiers payant généralisé, le service public hospitalier et les pratiques avancées.
« En l’absence d’engagements concrets, et d’un calendrier crédible, la CSMF ne participera plus à ces groupes de travail », annonce le syndicat, qui s’interroge sur l’utilité de cette concertation.
Calendrier très serré
Les récentes déclarations volontaristes de Marisol Touraine sur le tiers payant généralisé (« ça prendra le temps que ça prendra, mais on y arrivera ! ») ainsi que le courrier adressé au président de la Fédération hospitalière de France (FHF) évoquant des « dérogations limitées » accordées aux établissements privés souhaitant répondre au service public hospitalier, ont agacé le syndicat et « obèrent, selon lui, toute modification de la loi sur ces points essentiels ».
D’autant que le temps est compté pour réécrire le projet de loi (hormis sur le tiers payant, les groupes de travail doivent rendre leur copie avant la mi-février).
« La volonté affichée de concertation du gouvernement ressemble trop à un trompe l’œil », affirme la CSMF, qui appelle les médecins libéraux à « amplifier la mobilisation pour sauver l’existence même du métier de médecin » en poursuivant la grève administrative et en participant à la manifestation nationale programmée à Paris le 15 mars prochain.
Vaccination, soutien aux soignants, IVG : le pape François et la santé, un engagement parfois polémique
« Je fais mon travail de médecin » : en grève de la faim, le Dr Pascal André veut alerter sur la situation à Gaza
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale