La persistance du virus dans le sperme fait-il penser qu’il en est de même pour les autres foyers positifs après guérison ?
En effet, comme dans l’infection par le VIH, il existe des sites sanctuaires, ou réservoirs, dans lesquels le virus peut persister à bas bruit puis se réactiver de façon retardée. Il s’agit de l’œil, des testicules, du système nerveux central et du liquide amniotique. Attention, la persistance d’ARN viral à faible dose à distance de la guérison ne signifie pas que le sujet soit infectant. De fait, le rôle de ces phénomènes dans la dynamique de la transmission est inconnue, probablement faible. Pour les sécrétions vaginales et les urines, le virus ne semble pas persister au-delà de 30-40 jours.
Les 2 cas de réactivation laissent-ils penser que le phénomène est limité au foyer de persistance et que la gravité dépend du site ?
Il s’agit de cas exceptionnels dont la gravité est variable selon le site et l’intensité de la réplication du virus au niveau du sanctuaire. Si l’atteinte est limitée à l’œil (atteinte locale) par exemple, il n’y a pas de conséquences générales mais si la réaction est plus diffuse, il y a possibilité d’une virémie plasmatique quantitativement suffisante pour transmettre le virus par contact étroit. Tous les niveaux de gravité sont possibles lors d’une réactivaiton.
Peut-on préciser ce qui se passe lors d’une réactivation ?
On sait peu de choses, les manifestations cliniques peuvent être différentes. Elles sont de type inflammatoire, car c’est une réaction immunitaire. Cette réactivation peut être provoquée par une co-infection ou une immunosuppression transitoire (corticoïdes, etc) ou être spontanée comme cela semble être le cas dans les observations récentes.
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