Pour les avocats de la chirurgie ambulatoire et des circuits courts, miser sur l’hôtellerie est un combat d’arrière-garde

Publié le 09/07/2015
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Premier groupe coopératif d’établissements de santé indépendants, Santé Cité s’oppose à la tendance qui pousse certaines cliniques à jouer la surenchère de la perfection hôtelière.

Favorable au développement de la chirurgie ambulatoire et adepte du « fast tracking » (réduction de la durée du temps de séjour grâce à la modernisation de la médecine et à la rationalisation des process), son président, Yves Noël, dénonce « un phénomène de niche pour une clientèle marginale ».

« Miser sur l’hôtellerie plutôt que sur la technique médicale est un combat d’arrière-garde », explique le porte-parole de 30 groupes indépendants propriétaires de quelque 80 cliniques. Selon lui, la montée en gamme des prestations hôtelières à Paris ou Lyon n’est pas généralisable à l’ensemble du parc hospitalier. « Tous les Français n’ont pas les moyens de s’offrir une chambre individuelle à 100 euros. L’hôtellerie n’est qu’un accessoire du soin. »

Pionnier de la récupération rapide après chirurgie (RRAC) et de la pose de prothèse en ambulatoire, le groupe Capio partage le même état d’esprit. « L’enjeu principal pour le patient n’est pas d’avoir un croissant à manger, une télévision dernier cri à regarder et un journal à lire mais de bénéficier d’une organisation optimale en amont, en aval et pendant toute la durée de son séjour », confirme le Dr Jérôme Villeminot, chirurgien orthopédique à la clinique Saint-Odile appartenant au même groupe. Pour le médecin, par ailleurs président de la Société française de chirurgie ambulatoire, « ce n’est pas en changeant la couleur des rideaux des chambres particulières que les établissements sortiront la tête de l’eau ».


Source : Le Quotidien du Médecin: 9427