Les représentants des médecins restent hostiles à la dernière mouture des décrets DPC.
Pour le Dr Michel Chassang, président de la CSMF, cette nouvelle version des projets DPC est une totale déception . Principale critique: la marginalisation de la profession et des syndicats. « On amuse la galerie en mettant la profession dans un nouveau comité Théodule au pouvoir consultatif pendant que l’Etat et l’assurance-maladie restent aux manettes », fulmine-t-il. « Aucune profession n’accepterait de se voir ainsi totalement confisquer la mainmise sur sa formation ». Le leader syndical émet d’autres critiques. Il y aurait « confusion des roles » entre l’échelon régional et national du DPC (des dossiers seront traités localement par les ARS, d’autres par l’OGDPC). Plus grave selon le Dr Chassang, un des projets de décret suggère que le fait pour un médecin de signer des contrats proposés par les caisses de type CAPI (contrat d’amélioration des pratiques individuelles sur objectifs) pourrait permettre de satisfaire l’obligation annuelle de DPC. « Un scandale », juge le
Dr Chassang pour qui « tout ce bazar est inacceptable ». Le Dr Bernard Ortolan, président du CNFMC des libéraux, soupire: « ça se complexifie chaque jour davantage et les médecins ne sont toujours pas dans la boucle ». A l’hôpital, même consternation. « On nous parle de simplification, mais avec autant d’organismes et de commissions, personne n’y croit! », ironise le Dr Rachel Bocher, présidente de l’INPH. Non seulement les professionnels eux-mêmes sont « mis sur la touche » mais le résultat ne serait nullement à la hauteur des enjeux de formation, des attentes et des besoins des praticiens. « C’est un dispositif purement technocratique qui consiste à créer une obligation minimale avec des financements très insuffisants. L’essentiel de la FMC est totalement ignorée, il faudra que ça se fasse à côté ». « C’est dommage », conclut-elle.
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