Les complémentaires sont tellement décriées que l’on se demande parfois si le système de santé ne se porterait pas mieux sans elles. « Le Quotidien » a demandé à deux spécialistes de Sciences-Po ce qu’ils en pensaient.
Frédéric Bizard, économiste de la santé, enseignant à Sciences-Po : « La solution consistant à supprimer tout ou partie de l’assurance privée est irréaliste politiquement. Mais le système actuel est dans une impasse et doit évoluer. Je propose une solution à trois niveaux : un seul financeur public pour un panier de soins solidaire de base, un seul financeur privé pour un panier de soins individuels supplémentaires, et des opérateurs privés en concurrence sur des contrats facultatifs plus affinitaires à un troisième niveau. »
Didier Tabuteau, juriste, responsable de la chaire santé à Sciences-Po : « Le niveau très élevé des restes à charge pour les soins courants fait qu’il est difficile de se passer des complémentaires. Mais il faut faire remonter le niveau de remboursement par la Sécurité sociale, sur le modèle du régime en vigueur en Alsace et en Moselle. Cette solution serait plus juste et plus économique. Le principal obstacle, bien entendu, est l’allergie aux prélèvements obligatoires. »
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