Le verdict est tombé ce vendredi : le comité indépendant chargé de surveiller les dépenses maladie estime que l’ONDAM [objectif national de dépenses d'assurance-maladie], voté en loi de financement de la Sécu pour 2016, « devrait pouvoir être respecté et qu’il n’y a donc pas lieu de mettre en œuvre la procédure d’alerte ». En clair, le gouvernement ne sera pas contraint de prendre des mesures urgentes de redressement financier, ce qui aurait été le cas en cas de dérapage.
Dans son pré-avis rendu le 13 avril 2016, le comité avait toutefois prévenu que le respect de l’ONDAM 2016, fixé à 185,2 milliards d'euros, en progression de 1,75 % par rapport à la prévision d’exécution de l’ONDAM 2015, se présentait dans des conditions « plus difficiles que les années précédentes ». La raison : des aléas pesant sur les objectifs de maîtrise médicalisée en ville et sur les dépenses de médicaments notamment du fait du coût des nouveaux anticancéreux.
« Si des dépassements sur les soins de ville et les établissements hospitaliers sont toujours possibles, ils devraient être d’ampleur suffisamment limitée pour pouvoir être compensés par une annulation partielle des crédits mis en réserve », estime aujourd'hui le comité d'alerte.
Cette instance juge néanmoins que le niveau des prix des nouveaux médicaments anticancéreux (en cours de négociation) aura un « impact fort » sur les dépenses hospitalières. De même, l’élargissement des indications des nouveaux traitements contre l’hépatite C appellera des « mesures de régulation pérennes afin que leur coût, aujourd’hui supérieur à 700 millions d'euros » n’obère pas le respect de l’ONDAM en 2016 comme en 2017.
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