Dans son meeting de plein air, dimanche à Lyon, où il a longuement plaidé pour un « autre monde » et une France « non alignée », Jean-Luc Mélenchon a consacré quelques phrases à la santé, notamment pour comparer l'extrême enrichissement des plus fortunés… avec le sous-investissement dans les hôpitaux.
Le candidat Insoumis, qui a passé la barre des 10 % dans les sondages et espère poursuivre sa dynamique vers le second tour, a ainsi brocardé les « cinq milliardaires qui possèdent autant que 27 millions de personnes », sous les huées de l'assistance. Avant de cogner sur l'augmentation de la fortune des plus riches, « des parasites covidaires », car avec des montants similaires « nous aurions pu quadrupler le budget de l'hôpital public ».
Des maisons de retraite « plus humaines »
Trois jours plus tôt, Emmanuel Macron, annonçant sa candidature à l'Élysée dans une lettre aux Français, avait au contraire vanté le chemin parcouru en matière de moyens hospitaliers. « Grâce au travail de tous, nous avons pu investir dans nos hôpitaux et notre recherche, renforcer nos armées, recruter policiers, gendarmes, magistrats et enseignants (...) », a-t-il énuméré, avant de promettre un nouvel élan sur la santé et la dépendance s'il obtenait un deuxième mandat. « Nous investirons pour permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile tant qu’il le peut, pour rendre les maisons de retraite plus humaines, a-t-il avancé, célébrant la force de notre modèle social. Nous poursuivrons sans relâche notre travail pour l’inclusion de nos compatriotes en situation de handicap. En matière de santé, nous opérerons la révolution de la prévention et ferons reculer les déserts médicaux. »
Le Ségur de la santé s'est traduit par une enveloppe de neuf milliards d’euros pour revaloriser les rémunérations et les métiers et, d'autre part, par un budget de 19 milliards pour relancer les investissements hospitaliers (des crédits pilotés par les agences régionales de santé) et accélérer la transformation numérique. Sur le plan de la dépendance, si Emmanuel Macron a renoncé à une loi Grand âge lors de ce quinquennat, cette réforme ne figurait pas dans son programme de candidat.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes