« La tarification à l’acte entretient le cloisonnement et la course au volume. Il faut faire émerger de nouveaux modes de rémunération même si je ne crois pas au big bang », a expliqué Nicolas Revel, directeur général de l'assurance-maladie, lors des Journées de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS), à Nantes.
Pour le patron de la CNAM, la création du fonds pour l'innovation organisationnelle (dans la loi Sécu 2018) doit permettre « de libérer les initiatives et de proposer des modes d'organisation et de rémunération qui ouvrent les champs du possible ». Les maisons de santé pourraient être des têtes des pont dans ce domaine. Nicolas Revel invite en tout cas les équipes exerçant dans ces structures pluriprofessionnelles à innover dans le cadre des futures expérimentations. Dès cette année devraient émerger des projets sur des financements à l’épisode de soins ou valorisant la qualité de la prise en charge.
En attendant, l'exercice regroupé et coordonné est rémunéré dans le cadre de l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI). À ce jour, 538 structures sur les 1 031 signataires devraient toucher fin avril « une enveloppe environ 50 % plus élevée qu’avec les anciens accords [43 000 à 45 000 euros, NDLR] », assure le directeur de l'Uncam qui juge le système « perfectible ».
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