Passée de ministre de la Santé à candidate à la mairie de Paris, pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, Agnès Buzyn a gagné par la même occasion en popularité.
Selon un sondage* publié ce mardi, sa cote de popularité se situe désormais à 22 % (+ 7 points), au même niveau que sa rivale Rachida Dati (LR). L'actuelle maire de la capitale Anne Hidalgo est, elle, à 21 %.
En revanche, les Français jugent assez sévèrement son départ du ministère de la Santé. Pour une nette majorité des interrogés, le choix d'Agnès Buzyn comme tête de liste LREM pour remplacer Benjamin Griveaux est « une mauvaise chose » pour elle-même (59 %) mais aussi pour le ministère de la Santé (57 %).
« Grave faute politique »
La course pour l'Hôtel de ville a donné lieu à une violente passe d'armes entre l'équipe socialiste en place et la nouvelle candidate Buzyn. Cette dernière avait affirmé, lundi matin sur Europe 1, que son ancien ministère n'avait « pas eu de contact avec la mairie de Paris » pour anticiper une épidémie et que les agents de la ville de Paris n'étaient « pas formés aux précautions à prendre face à quelqu'un d'éventuellement contaminé ».
Des propos jugés « irresponsables » et qualifiés de « grave faute politique » par le premier adjoint d'Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire. Il a assuré au contraire que la ville de Paris est prête « à faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus », notamment grâce à une cellule de veille sanitaire mise sur pied en janvier, qui peut se décliner « en cellule de crise ».
Les élus municipaux ont aussitôt fourni des copies de lettres échangées entre Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Agnès Buzyn, lorsqu'elle était ministre de la Santé, le 31 janvier et le 12 février, à propos de la prévention de l'épidémie.
* Enquête réalisée en ligne les 19 et 20 février auprès de 1 005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes