Le Dr Jean Rottner, 50 ans, maire de Mulhouse, a été élu ce vendredi président (LR) de la région Grand Est, succédant à Philippe Richert (également LR), qui avait démissionné fin septembre.
Candidat de la majorité LR/UDI/MoDem à l'assemblée régionale, le Dr Rottner, médecin urgentiste de formation, a été élu sans surprise face à la présidente du groupe FN Virginie Joron, 43 ans, lors d'une séance plénière du conseil régional, à Metz.
Jean Rottner a obtenu la majorité absolue avec 96 voix, contre 35 pour Virginie Joron et une voix pour le socialiste Christophe Choserot. Il y a eu en outre 37 bulletins blancs ou nuls sur 132 suffrages exprimés. 169 conseillers régionaux étaient appelés à voter.
Sarkozyste
Présenté comme un sarkozyste fidèle aux valeurs de droite, Jean Rottner était jusqu'alors maire de Mulhouse (Haut-Rhin) depuis 2010. Son élection entraînant une incompatibilité des mandats, il cesse de facto d'être maire de Mulhouse, tout en restant membre du conseil municipal, a indiqué Michèle Lutz, maire de Mulhouse par intérim. Le nouveau président de région a confirmé devoir « abandonner le cœur serré » son mandat de maire.
Le groupe socialiste avait décidé de ne pas présenter de candidat. De même, le groupe des Patriotes, issu de la scission du FN, avait renoncé à présenter la candidature de Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen. A l'assemblée régionale du Grand Est, le groupe LR-UDI-MoDem compte 104 sièges, le FN 35, le PS 19, et les Patriotes 11.
Attachement puissant à l'Alsace
Dans son premier discours de président, Jean Rottner a évoqué les priorités de sa mandature : « l'emploi, la jeunesse, les territoires, les mobilités et la vocation européenne de notre région », s'affichant comme « un président responsable », qui refuse le repli sur soi. « Je serai le président qui s'engagera pour que les identités, les histoires, les spécificités soient considérées. Mieux, la région doit nous faire vivre », a-t-il déclaré.
Jean Rottner s'était fait connaître pour avoir lancé en 2014 une pétition visant à proposer un projet alsacien alternatif à la réforme territoriale – voulue par le président François Hollande – qui avait créé une grande région Est regroupant la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace. « Je reste persuadé qu'à cette époque, j'avais raison. Rappelez-vous la manière dont le gouvernement a bricolé cette réforme », a souligné le nouveau président. « La République a cependant choisi. Et les lois de la République s'imposent à tous », a-t-il ajouté, pour justifier son accession à la tête d'une région dont il a combattu les contours.
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