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L’ex-patron de Générale de santé exhorte les patients à révolutionner le système

Publié le 02/03/2015
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Filippo Monteleone, l’ancien directeur général délégué du groupe de cliniques Générale de santé, dresse un portrait peu flatteur du système de santé français, dans un ouvrage intitulé « Patients, réveillez-vous ! » (éditions Débats publics). Offre surcapacitaire, inadaptée, suradministrée, organisée autour des offreurs et pas autour des patients : pour Filippo Monteleone, il est grand temps que le patient s’affranchisse d’une « servitude » à l’égard de l’hôpital, afin de le transformer en profondeur.

La santé est une industrie comme les autres, et le patient un client comme les autres, plaide le dirigeant italien. Mieux informé, responsabilisé, le patient peut contraindre le système à opérer sa mue, à condition que le médecin le considère comme un partenaire, et non comme un adversaire.

De quelle façon révolutionner le système ? En réduisant le nombre d’établissements de santé, de plateaux techniques et de médecins (« L’augmentation du numerus clausus a été une erreur historique »), en remplaçant le paiement à l’acte par une rémunération récompensant les plus performants et pénalisant les moins bons, en revalorisant les compétences des paramédicaux, et en recentrant le médecin sur son cœur de métier. En écoutant le patient, surtout, et en le plaçant au cœur de la réflexion : « Il nous revient de mesurer la satisfaction du patient tous les jours, dans chacun de nos services », écrit Filippo Monteleone, 13 ans à la direction du groupe de cliniques Générale de santé. « La baisse des dépenses ne doit pas être un objectif, ajoute-t-il, ce doit être un résultat. Les dépenses diminueront car l’organisation du système aura changé. C’est pour le bien-être du patient, pas pour les finances publiques ou le profit, que la réorganisation doit d’effectuer ! ».

D. Ch.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9391