Pour la cinquième année consécutive, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit une baisse d’honoraires des biologistes. Le gouvernement compte réaliser 100 millions d’euros d’économie grâce à cette mesure. « Nous n’acceptons plus cette situation, commente le Dr Claude Cohen, président du Syndicat national des médecins biologistes (SNMB). L’assurance-maladie nous convoque pour voir comment mettre en place ces baisses tarifaires. » Le syndicaliste dénonce l’acharnement dont sa spécialité est selon lui victime. « Trois raisons sont avancées par l’assurance-maladie pour justifier ces baisses, poursuit le Dr Cohen : les gains de productivité possibles, la hauteur de nos revenus et le coût élevé de nos actes par rapport à nos voisins européens. »
Le président de la SNMB réfute un à un ses arguments. « Les biologistes sont arrivés au maximum des gains de productivité qu’ils pouvaient faire en se regroupant, affirme-t-il. Maintenant on s’attaque à nos bénéfices qui ont baissé de 3 % en 2008. » Selon le Dr Cohen, les revenus des médecins biologistes couramment cités dans les rapports s’appuient sur les déclarations aux associations de gestion agréées (AGA) et sont loin de représenter la réalité de la profession qui exerce à plus de 80 % en société d’exercice libéral (SEL). Selon les chiffres de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), le bénéfice non commercial (BNC) moyen des biologistes s’est élevé en 2008 à 121 000 euros pour 703 médecins biologistes contre près de 153 000 euros annuels sur un échantillon de 191 personnes dans le bilan des AGA. Enfin, le Dr Cohen refuse la comparaison entre les tarifs des biologistes français et de ses voisins allemands. « La structure de notre intervention n’est pas la même puisque nous intervenons du prélèvement à l’analyse jusqu’au rendu du résultat aux patients », explique-t-il.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes