Regrettant l'absence de campagne des pouvoirs publics sur le selfcare, l'Association des industries pharmaceutiques pour une automédication responsable (AFIPA) lancera une campagne de communication, le 13 février, en direction des politiques et du grand public.
Son slogan ? « Selfcare et communication ne sont pas des gros maux ». Une lettre ouverte sera envoyée à 150 personnalités politiques de tous bords, dont les équipes des candidats à l'élection présidentielle, accompagnée d'une boîte de médicaments factice « pour soigner les maux de notre système de santé » et de sa notice, à « lire attentivement (...) si vous souhaitez développer l'automédication responsable en France ».
La lettre ouverte sera publiée le 13 février dans « le Figaro » et « le Parisien/Aujourd'hui en France ». Parallèlement, une campagne radio grand public se déroulera du 13 au 24 février, intitulée « L'automédication en quelques maux ». Huit spots ont été réalisés et envoyés aux radios, qui les diffuseront à l'envi.
Un marché en progression de 3,9 %
Cette campagne a été annoncée par l'AFIPA ce vendredi matin, lors de la présentation de son 15e baromètre sur le selfcare (regroupant médicaments, compléments alimentaires et dispositifs médicaux non prescrits).
Si le marché renoue avec la croissance pour la deuxième année consécutive – en progression de 3,9 % à plus de 7 milliards d'euros – l'AFIPA déplore l'absence d'une véritable politique en faveur du selfcare et de l'automédication en particulier, malgré ses réclamations depuis 15 ans. La croissance du marché repose actuellement sur les pics de pathologies hivernales.
L'AFIPA rappelle les propositions énumérées dans son « Manifeste » publié en mars 2016 : réaliser des délistages en prenant exemple sur les pratiques de pays voisins, encourager la prise en charge individuelle des pathologies bénignes et faire de l'automédication la première étape du parcours de soins, appliquer le même taux de TVA de 2,1 % à tous les médicaments et inclure l’automédication au système de protection sociale des personnes à faibles ressources.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes