QUE RESTERA-T-IL dans quelques années du travail des conseils nationaux de formation continue des médecins libéraux, salariés et hospitaliers ? Installées en février 2004 par Jean-François Mattei, ces instances ont assisté aux nombreux soubresauts d’une réforme inaboutie. À l’origine, elles devaient mettre en place et piloter la formation médicale continue (FMC) obligatoire depuis 1996. Elles durent, ensuite, accompagner l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Finalement, les CNFMC n’assisteront pas à l’éclosion du nouveau développement professionnel continu (DPC), amené à remplacer FMC et EPP.« À l’heure du bilan, la profession rassemblée dans les CNFMC, syndicats, associations, Ordre, université, libéraux, salariés, hospitaliers, peut légitimement être fière du chemin accompli », indiquent toutefois les conseils en préambule de leur dernier rapport d’activité.
Si elles ont été discrètes, ces institutions peuvent se targuer d’avoir amélioré la qualité de la formation médicale continue. C’est l’avis du Dr Bernard Ortolan, président du conseil des médecins libéraux. Les CNFMC ont également rempli leurs missions consistant à fixer les orientations nationales de formation, à agréer les organismes formateurs et à fixer les règles de validation de l’obligation de formation. Depuis 2004, les CNFMC ont adopté cinq grandes priorités de formation (rôle des praticiens en situation de crise sanitaire, iatrogénèse, prévention vaccinale, prévention et dépistage des cancers, réduction des risques environnementaux). Ils ont agréé 492 organismes de FMC et ont refusé leur agrément à 203 autres. Les CNFMC ont mis en place un barème que continuent d’appliquer les organismes.
À l’issue de leur premier mandat, Roselyne Bachelot avait prolongé les conseils nationaux en janvier 2009. Cette prolongation fut de courte durée. Dans le futur dispositif, le conseil national de DPC, dans lequel figureront des médecins, n’aura qu’un rôle consultatif. Le principal pilote du développement professionnel sera l’organisme gestionnaire (OGDPC). Les médecins seront représentés au sein de la commission scientifique indépendante (CSI), chargée d’évaluer les organismes de DPC. C’est à cette instance que les CNFMC vont transmettre 900 dossiers d’archivage (agrément d’associations et bilans d’activité). « Nous livrons cette somme à la CSI car nous espérons que cela pourra leur servir de base », commente le
Dr Ortolan. Le témoin est passé.
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