Le Conseil constitutionnel a annoncé lundi l'annulation de l'élection du député médecin Jean-Pierre Door (LR, Loiret), qui avait notamment diffusé un message de « propagande électorale » sur Facebook le jour même du scrutin.
La réélection dans la 4e circonscription du Loiret de ce cardiologue, grand spécialiste à droite des questions de santé et de Sécurité sociale, a été annulée « d'une part » en raison d'un « nombre de bulletins de vote [qui] ne correspondait pas au nombre de signatures sur la liste d'émargement » dans une commune, mais aussi en raison de « la diffusion de messages de propagande électorale, le jour même du scrutin, sur la page Facebook dédiée aux fonctions de maire du candidat élu et sur celle de l'un de ses adjoints » jugée « de nature à altérer la sincérité du scrutin ».
S'agissant du premier couac, dans la commune de Préfontaines, l'examen des documents électoraux a montré que le nombre d'émargements était inférieur… d'une unité au nombre d'enveloppes et bulletins trouvés dans l'urne du bureau de vote de cette commune. « Il y a lieu, par suite, de ramener de 166 à 165 le nombre de suffrages exprimés dans cette commune », stipule le Conseil constitutionnel.
Quant à la propagande électorale, un des messages diffusés sur Facebook par Jean-Pierre Door le jour du deuxième tour évoquait une « affluence importante » à une cérémonie de commémoration du 18 juin à Montargis, ville dont il est le maire.
Dans un autre message posté le même dimanche par un conseiller municipal, ce dernier faisait état de son vote en faveur de Jean-Pierre Door invitant les électeurs à « choisir l'expérience face à l'aventure », rapporte le Conseil constitutionnel.
Aucune fraude
Joint ce mardi par « le Quotidien », le Dr Door se dit estomaqué par cette décision. « Je ne pensais pas un seul instant que mon élection serait invalidée, assure-t-il. Je n'ai commis aucune fraude, aucune falsification. » Et la propagande électorale le jour du scrutin ? L'édile fait valoir qu'il commémore l'appel du 18 juin depuis quinze ans... « Cela n'avait rien d'exceptionnel ce jour-là, plaide-t-il. C'était une manifestation patriotique commémorative. »
Il accuse son adversaire d'avoir cherché des « toutes petites choses » pour annuler cette élection qui fut la plus serrée des législatives. Député sortant, le Dr Door avait battu in extremis (de huit voix) la candidate de La République en marche (LREM) Mélusine Harlé. « Le Quotidien » avait consacré un reportage à la campagne de Jean-Pierre Door.
À 75 ans, pas question d'abandonner le combat. De nouvelles élections partielles doivent être organisées dans les trois mois. Le Dr Door est « déjà candidat ». « On m'a volé mon élection ! Ça m'engage à y retourner. »
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