Alors que Marisol Touraine détaillera le 17 juin le contenu de sa loi de santé, MG France prend position sur les principales orientations dévoilées dans un document de travail (Quotidien du 2 juin).
Attentif à la concrétisation du « virage ambulatoire » annoncé, le Dr Claude Leicher, président du syndicat de généralistes, se dit « extrêmement satisfait » de la mention, au chapitre du premier recours, d’un « médecin traitant de l’enfant », réclamé de longue date. Autre point positif : au paragraphe sur la coordination ville/hôpital, le Dr Leicher trouve « logique » d’étendre aux autres spécialités le contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG). « Il s’agit d’un statut innovant pour les jeunes femmes médecins en terme de protection sociale », salue le généraliste, qui y retrouve un cousin de l’avantage supplémentaire maternité (ASM, revenu équivalent à un SMIC brut par mois d’arrêt), un autre cheval de bataille de MG France.
En attendant la version définitive de la loi, MG France se refuse à tout excès d’enthousiasme. La notion encore floue de « service territorial de santé » attise la méfiance du syndicat. Le projet de loi risque surtout de se heurter au manque de moyens pour les soins primaires, ce qui le réduirait à un catalogue de bonnes intentions. MG France s’alarme aussi d’un nouveau DMP « inopérant » et propose de le remplacer par un « dossier professionnel communiquant » (DPC), fiable, ergonomique et exhaustif.
MG France réclame enfin une nomenclature spécifique pour le médecin généraliste, qui sacraliserait la visite à 56 euros et la consultation avec adressage du patient à 28 euros.
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