LE DIRECTEUR général de la Santé Didier Houssin a appelé les médecins libéraux à rester vigilants et attentifs à l’évolution de l’épidémie, même si cette dernière peut sembler moins virulente que redoutée.
Les experts craignent une évolution du virus dans l’hémisphère sud. L’OMS étudie actuellement, avec les laboratoires pharmaceutiques, la question d’un vaccin. Entre cibler un virus saisonnier ou le H1N1, ils doivent trancher d’ici 15 jours.
Les praticiens ont été informés du lancement de la campagne grand public par l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). Pour limiter la transmission de la grippe, l’INPES appelle la population à se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique, à limiter les contacts non nécessaires avec les personnes malades, à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier lorsqu’ils toussent ou éternuent et à jeter ce mouchoir dans une poubelle. En conclusion du spot et des messages dans la presse, l’INPES appelle les patients, en cas de syndrome grippaux, à appeler « leur médecin traitant ou le 15 » plutôt que de se rendre dans un cabinet ou aux urgences.
Prêts à s’investir.
À l’occasion de leur rendez-vous au ministère de la Santé, les médecins libéraux ont, d’une même voix, demandé à être davantage associés à un plan visant à limiter la pandémie. L’URML d’Ile-de-France s’était étonné d’être en mal d’information et de matériel (« le Quotidien » du 6 mai). « Les médecins libéraux ont indiqué qu’ils se sentaient isolés dans cette affaire, confie le Dr Jean-Paul Hamon, co-président d’Union généraliste. Le plan de grippe aviaire, richement doté en 2006 par Xavier Bertrand, aurait dû permettre d’élaborer la conduite à tenir homogène sur l’ensemble du territoire. » Les représentants des syndicats et des URML ont redemandé que le matériel adéquat soit remis aux médecins en dehors du pic épidémique pour éviter la propagation de la grippe. Un kit avait été distribué aux médecins libéraux en 2006, comprenant notamment des flacons hydroalcooliques, des masques pour le personnel médical et les patients ainsi qu’un traitement antiviral. « Les médecins généralistes ont dit d’une même voix qu’ils étaient prêts à être en première ligne et à s’investir contre l’épidémie mais ils veulent le faire l’esprit serein et demandent à être bien couverts par les assurances en cas de pandémie », indique le Dr Jean-Louis Caron, secrétaire général du SML. Ce rendez-vous au ministère de la Santé s’est déroulé alors que dans le même temps, Roselyne Bachelot était en déplacement dans un cabinet médical du X e arrondissement parisien à l’occasion de la journée « mains propres », qui a pris cette année « un relief particulier », selon ses propres termes, avec l’épidémie de grippe A(H1N1).
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