Dans un éditorial, la revue « The Lancet » a remis un peu d’huile sur le feu du potentiel conflit d’intérêts entre la ministre de la Santé Agnès Buzyn et son mari, Yves Lévy, président de l’INSERM. Le « Lancet » regrette que « les anciennes pratiques persistent au sein de l’INSERM ».
Lors de sa nomination, Agnès Buzyn avait décidé de laisser à Matignon le soin de traiter les questions liées à l’INSERM, pour éviter tout conflit d’intérêts, alors que l’organisme public est normalement placé sous double tutelle des ministères de la Recherche et de la Santé.
Le mandat du président de l’INSERM a pris fin le 12 juin, et la nomination du nouveau président devrait avoir lieu le 21 juin. Le « Lancet » indique que « l’identité des candidats et le processus de nomination du nouveau directeur restent entourés d’incertitude » : huit candidats sont en lice mais seulement deux ont rendu leur candidature publique ; et le président devrait être choisi par décret « sur proposition conjointe des ministres de la Santé et de la Recherche et sur avis d’une commission d’examen », indique le « Lancet » qui ajoute qu’« il n’est pas clair que le rôle de Buzyn reste dicté par le décret de mai 2017 ».
Le journal estime que « la réputation du milieu scientifique français a été endommagée par cet épisode, tant sur la scène nationale qu’internationale » et qu’il incombe au président français « de restaurer la confiance dans un système terni par cette opacité » et en « soutenant un processus de nomination ouvert et transparent et en encourageant la publication des noms des candidats et des membres du comité, et du contenu des délibérations. »
Yves Lévy avait été nommé à la tête de l’organisme de recherche en 2014, et avait présenté au « Quotidien » sa réflexion concernant le futur de l’INSERM.
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