L’Assemblée vote le PLFSS en nouvelle lecture, Touraine brandit « la solidarité face à la barbarie »

Publié le 24/11/2015

L’Assemblée nationale a adopté lundi soir en nouvelle lecture le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016, en revenant sur les modifications faites par le Sénat, à majorité de droite.

Le budget de la Sécu retournera jeudi au Sénat pour un nouvel examen, avant de revenir le 30 à l’Assemblée pour une lecture définitive, la chambre basse ayant le dernier mot.

Pas de jours de carence pour le personnel hospitalier

Dans l’hémicycle, les députés ont rétabli ce qu’ils avaient voté en première lecture, repoussant des mesures prises par le Sénat comme la mise en place de trois jours de carence (non indemnisés) pour le personnel hospitalier ou un article relevant progressivement l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans.

Des retouches (saluées par la Mutualité française) ont aussi été apportées aux dispositions visant à faciliter l’accès à la complémentaire santé pour les plus de 65 ans ou les salariés précaires. Des modifications à la marge ont été ajoutées, par exemple pour assurer une protection sociale aux gens de mer à bord des navires.

Attentats : encore 169 blessés hospitalisés, 34 en réanimation

À l’ouverture des débats sur ce texte, qui vise à ramener le trou de la Sécurité sociale sous le seuil des 10 milliards d’euros (avec un effort intense de 3,4 milliards d’euros sur l’assurance-maladie), la ministre de la Santé Marisol Touraine a évoqué les attentats meurtriers du 13 novembre.

Elle a dit sa pensée pour les victimes et leurs familles et les professionnels de santé « qui ont fait preuve d’un professionnalisme exemplaire ». La ministre a précisé que 169 victimes étaient encore hospitalisées et 34 en réanimation. Elle a noté que cette attaque avait « tristement souligné » la nécessité de certaines mesures contenues dans ce projet de budget, et en particulier la gratuité des soins pour les victimes d’actes terroristes.

Au delà, Mme Touraine a mis en avant trois avancées « majeures » du texte : la protection universelle maladie qui simplifie les conditions requises pour avoir droit à un remboursement (et doit éviter les situations de rupture de droits) ; l’accès étendu à la complémentaire santé ; et enfin le droit à une garantie contre les pensions alimentaires impayées. « Aujourd’hui, plus que jamais, les Français ont besoin de protection », a affirmé la ministre, pour qui « brandir la solidarité face à la barbarie, c’est faire vivre notre démocratie et ses principes ».

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr