La 70e Assemblée mondiale de la santé qui s’est tenue du 22 au 31 mai a été l’occasion d’élire le nouveau directeur général de l’OMS. Les délégués réunis ont aussi pris plusieurs décisions concernant la poursuite de l'éradication de la poliomyélite, la vaccination contre la grippe et la définition du budget, et « sont parvenus à de nouveaux accords concernant la démence, la vaccination, la santé des réfugiés et des migrants, les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés et le problème mondial de la drogue ».
Améliorer la vie des personnes démentes et de leurs aidants
Le plan mondial d’action de santé publique contre la démence 2017-2025 approuvé par les délégués vise à améliorer « la vie des personnes atteintes de démence, de leurs aidants et de leurs familles tout en atténuant l’impact de la démence sur les communautés et les pays. Il repose entre autres sur les domaines d’actions suivants : réduction du risque de démence ; diagnostic, traitement et prise en charge ; recherche et innovation ; et soutien aux aidants. » Les délégués ont insisté sur le besoin de combiner approches sanitaires et sociales, et de ne pas oublier la question du respect des droits humains pour les personnes vivant avec une démence.
Renforcer la vaccination pour atteindre les buts du plan d’action
Aujourd’hui, plus de 19 millions d’enfants n’ont toujours pas accès aux vaccinations essentielles. La résolution adoptée par les délégués appelle les États membres « à renforcer la gouvernance et le leadership des programmes de vaccination nationaux » ainsi que la coopération internationale en la matière afin d’atteindre les objectifs du plan d’action mondial pour les vaccins, qui sont de s’assurer « qu’il n’y ait aucun laissé-pour-compte d’ici à 2020 en matière de vaccination vitale. » Le Secrétariat de l’OMS rendra compte en 2020 et en 2022 des résultats obtenus par rapport aux objectifs et aux cibles fixés pour 2020.
Promouvoir la santé des migrants
Face aux risques auxquels sont confrontés les réfugiés et les migrants (traumatismes accidentels, hypothermie, brûlures, événements cardiovasculaires, grossesse et complications liées à l’accouchement, troubles psychosociaux, abus de substances, troubles nutritionnels, alcoolisme, violence…), les délégués souhaitent que les pays puissent « rassembler des données pour établir un projet de plan d’action mondial en vue de son examen par la 72e Assemblée mondiale de la Santé en 2019 ».
Nouvelle terminologie pour les produits médicaux falsifiés
L’Assemblée a convenu d’une terminologie concernant les produits médicaux « de qualité inférieure » (ou « non conformes aux spécifications »), qui sont autorisés, mais ne répondent pas aux normes de qualité ou aux spécifications ; « falsifiés » (dont l’identité, la composition ou la source est représentée de façon trompeuse) ; et « non enregistrés/non homologués » (qui n’ont été ni évalués ni approuvés par les autorités de réglementation). Cette nouvelle terminologie vise à « faciliter une comparaison et une analyse des données plus complètes et plus précises ».
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