Le conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) demande aux ministres de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et de la Santé, Marisol Touraine, de renoncer à un projet d’arrêté qui pourrait confier aux infirmières de l’Éducation nationale la visite médicale des enfants de 11 ans. Ces visites de prévention font partie des missions des médecins scolaires et ne sont pas « des actes infirmiers », insiste le CNOM.
Aujourd’hui, la visite médicale obligatoire est effectuée par un médecin scolaire à 6 ans puis à 11-12 ans. Ces visites sont « fondamentales » pour les enfants car « certains ne bénéficient pas toujours d’un suivi régulier entre les deux âges », explique au « Quotidien » le Dr François Simon, président de la section exercice professionnel à l’Ordre des médecins.
Refondation de la santé scolaire
« Considérant que l’intérêt de l’enfant prime sur tout autre », le CNOM appelle de ses vœux une meilleure coopération entre médecins et infirmiers scolaires – qui interviennent trop souvent « sans relation organisée ». Et plutôt que d’apporter des « mauvaises solutions » à la pénurie de médecins de l’Éducation nationale, l’Ordre milite pour une « refondation » de la santé scolaire dont le projet de loi de santé pourrait être le support (reconnaissance du rôle et des missions des médecins et des infirmiers), à condition de renforcer aussi son attractivité par des moyens financiers.
Le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) s’inquiète également de ce projet d’arrêté et regrette « que l’on ne fasse pas travailler ensemble médecins et infirmiers » dans l’intérêt de l’enfant. Une rencontre est prévue entre le CNOM et les médecins scolaires le 8 juillet.
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