Pendant huit ans de vie syndicale à la tête de MG France, le Dr Claude Leicher s'endormait avec l'ordinateur allumé, au grand dam de son épouse. « Maintenant je vais aller me coucher avec ma pile de 30 bouquins que je vais enfin pouvoir finir », a-t-il annoncé avec humour ce jeudi, à l'occasion d'un pot de départ informel au siège du syndicat de médecins généralistes, à Paris.
C'est donc une page qui se tourne dans la vie du généraliste d'Étoile-sur-Rhône, cette petite ville de la Drôme où il s'est installé en 1993, d'abord seul puis en association.
Hommage à Marisol Touraine
Devant une soixantaine de convives – dont Nicolas Revel (assurance-maladie), Cécile Courrège (DGOS, ministère), le Dr Luc Duquesnel (Les Généralistes-CSMF), la Mutualité, etc. – le médecin de 64 ans qui « a vu passer trois présidents de la République » est revenu sur ses 25 années d'engagement syndical, en profitant au passage pour distribuer remerciements, salutations, bons et mauvais points.
Le Dr Leicher s'est même fendu d'un hommage appuyé à Marisol Touraine, « à la hauteur dans plein de domaines » lorsqu'elle était aux manettes de Ségur. « Elle a su nous tenir tête, a-t-il précisé. Vous verrez que dans les années qui viennent, on dira qu'elle a été à la hauteur ! Sa loi est créatrice, innovatrice et fondatrice d'un système de santé en évolution. » Sur les premiers pas de son successeur, Agnès Buzyn, le médecin est plus circonspect : « Ça manque encore un peu de clarté. »
À ses confrères de MG France côtoyés depuis 1998, date de son entrée au bureau, le Dr Leicher a lancé un joyeux « merci d'avoir été en désaccord non permanent avec moi ! »
Syndicaliste un jour, syndicaliste toujours, le Dr Leicher n'a pas pu s'empêcher de terminer son discours de départ en évoquant le dossier en suspens des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS, dispositif prévu dans la loi de santé qui structure le parcours de soins à l'échelon d'un territoire), « challenge super intéressant pour améliorer l'accès aux soins » qu'il espère voir un jour « se formaliser », avant de souhaiter « bon courage » à son successeur à la tête de MG France, le Dr Jacques Battistoni.
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