La pneumococcie invasive demeure fréquente et sévère chez les sujets infectés par le VIH, malgré la prise en charge par les antirétroviraux et l’existence de vaccins. La revue rétrospective des cas présentée par l’équipe de l’hôpital Saint-Louis (Jean-Michel Molina et coll.) plaide en faveur d’une « vaccination à grande échelle des enfants contre le pneumocoque par le vaccin conjugué PCV13 (vaccin polysaccharide actuellement recommandé) », qui serait profitable aux patients séropositifs.
Les pneumococcies invasives (souches isolées à partir de sites normalement stériles) en association avec l’infection par le VIH ont décru depuis 1996 (début des traitements antirétroviraux hautement actifs). Mais elles demeurent fréquentes, 60 fois plus fréquentes que dans la population générale et le taux de récidives est multiplié par 6.
Les souches isolées entre 2000 et 2011, dans un centre unique à Paris, chez 41 adultes (qui ont présenté 43 infections invasives par le pneumocoque), sont plus souvent résistantes aux bêta-lactamines (pénicilline G et amoxicilline) et au cotrimoxazole, que les isolats de la population générale. Les pourcentages de sensibilité des isolats à ces trois traitements sont respectivement de 44, 70 et 59 %. La distribution des sérotypes est en revanche similaire à celle de la population générale (18 différents sérotypes, les plus fréquents étant 19A, 14, 7F et 6A).
Les vaccins PPV23 et PCV13 auraient couvert théoriquement 78 % et 70 % des cas respectivement, estiment les auteurs.
La population des 41 patients est ainsi décrite : 78 % d’hommes, âge moyen de 43 ans, 183 CD4/mm3, 51 % recevaient un traitement antirétroviral et 24 % avaient un ARN-VIH inférieur à 400 copies/mL. Seuls deux patients avaient reçu un vaccin contre le pneumocoque PPV23.
Des personnalités demandent l'entrée au Panthéon de la psychiatre et résistante Adélaïde Hautval
Sur les réseaux sociaux, le retour en force du culte de la maigreur fait des ravages
Avec le désengagement américain, l’OMS annonce une réorganisation et des licenciements
Vaccination, soutien aux soignants, IVG : le pape François et la santé, un engagement parfois polémique