La concertation des médecins libéraux sur le projet de loi de santé connaît des hauts et des bas.
Les discussions se poursuivent sur le tiers payant généralisé. Le projet de paiement monétique à débit différé, défendu par la CSMF, a été examiné. « Il présente un coût marginal à la charge des professionnels de santé, de quelques dizaines d’euros par mois maximum », reconnaît le Dr Jean-Paul Ortiz, patron de la CSMF. Selon lui, « cette solution n’a pas rencontré d’opposition au sein du groupe, bien au contraire ». Mais c’est le ministère qu’il faudra convaincre. Pour MG France, ce dispositif « est simple, mais coûteux pour les praticiens ».
Les discussions ont également permis de convenir d’une nouvelle organisation territoriale de santé. « Le service territorial de santé au public doit évoluer, y compris dans son appellation », a affirmé vendredi Marisol Touraine. Les syndicats attendent la réécriture de l’article concerné. Quant à l’atelier sur la médecine générale, son rapport d’étape serait quasiment bouclé. Les syndicats croient savoir que leurs idées « auraient été en bonne partie reprises ». IIs espèrent l’inscription dans la loi d’un chapitre spécifique consacré à la médecine générale. Les médecins spécialistes veulent pour leur part faire reconnaître leur rôle de correspondant dans le texte.
En revanche, le groupe consacré au service public hospitalier ne s’est pas réuni depuis plus de deux semaines. Une nouvelle date pourrait être fixée à début mars. Même chose pour les discussions consacrées aux pratiques avancées (infirmière clinicienne, vaccination par les pharmaciens...). Aucune réunion n’est prévue, et le pilote le Pr Yves Matillon procède par auditions.
« Il y a de vraies propositions, et pas de divergences entre les syndicats. Reste à savoir ce que le ministère en retiendra », résume le Dr Claude Leicher, patron de MG France.
Vendredi, la ministre de la Santé a confirmé que la concertation se poursuivrait même après le 17 mars, date du début de l’examen du projet de loi de santé par l’Assemblée en commission. Et après la manifestation nationale des internes et des médecins, le 15 mars, à Paris contre la réforme.
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