41 établissements de santé pourront participer à l'expérimentation sur trois ans « d'hôtels hospitaliers », des prestations d'hébergement non médicalisé à destination du patient en amont ou aval de sa prise en charge, selon un arrêté paru mercredi au « Journal officiel ».
Marisol Touraine avait lancé en février un appel à projets auprès des hôpitaux désireux de mettre en œuvre cette réforme, adoptée fin 2014 dans le budget de la Sécurité sociale, pour favoriser le virage ambulatoire en évitant les nuits coûteuses à l'hôpital et en améliorant le confort des patients.
Parmi les établissements « autorisés à proposer à titre expérimental un hébergement temporaire non médicalisé de patients » figurent le groupe hospitalier Est, hôpital femme mère enfant (HCL) de Lyon, les CHU de Montpellier, la Réunion, Toulouse, Nantes, Nice, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg ou encore les hôpitaux parisiens Necker, Robert Debré et l'Institut Curie. La clinique du Parc (Autun), la polyclinique de Limoges ou la clinique Pasteur (Toulouse) sont également dans la liste.
Des logements distincts de ceux destinés à l'hospitalisation
Assurée par l'établissement, la prestation d'hébergement pourra être réalisée dans ses propres locaux – mais distincts de ceux réservés à l'hospitalisation – ou bien par un tiers, notamment un prestataire hôtelier ou un partenaire associatif avec lequel il aura passé une convention. Ce nouveau service concernera les patients ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers et habitant seuls ou à distance de l'hôpital, en amont ou en aval de leur prise en charge.
L'hôtel hospitalier doit permettre par exemple d'éviter les transports fatigants lors de soins répétitifs dans le cadre d'une radiothérapie, ou encore de faciliter la chirurgie ambulatoire. L'expérimentation sera financée par le fonds d'intervention régional (FIR).
Les frais à la charge du patient seront les mêmes que dans le cadre d'un hébergement à l'hôpital, avait indiqué le précédent ministère de la Santé.
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