Les personnels du Centre hospitalier de La Miséricorde d'Ajaccio se sont mis en grève hier, mardi, pour dénoncer la mauvaise gouvernance de l'établissement, qui a changé sept fois de directeur en huit ans, le manque de moyens et l'énorme déficit de l'établissement.
Lors d'une assemblée générale à l'appel de la CGT et de la CFDT, les personnels ont voté la grève reconductible, qui affectera essentiellement les services administratifs, et demandé la nomination d'un médiateur par le ministère de la Santé.
Les syndicats, qui ont dénoncé « la valse » de sept directeurs différents en huit ans, ont exprimé leur défiance envers la direction actuelle et celle de l'Agence régionale de santé. Ils ont aussi dénoncé le manque de personnel soignant et la dégradation des conditions de travail et du climat social.
Une quarantaine de postes de médecins non pourvus
Déplorant les « sureffectifs de la direction à des conditions financières élevées », les syndicats ont souligné qu'une quarantaine de postes de médecins ne sont actuellement pas pourvus. Et, parallèlement, ont dénoncé la mise en place par la direction d'« une très onéreuse politique d’intérim au bénéfice de médecins vacataires venus du continent ».
La CGT et la CFDT, qui organiseront une manifestation jeudi 24 mars, réclament aussi la désignation d'un comité de pilotage pour le nouvel hôpital d'Ajaccio, actuellement en construction à la périphérie de la ville pour un budget record de 139 millions d'euros.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes