Dans un contexte sanitaire tendu, où plus d'un million de tests de dépistage sont réalisés par semaine avec des délais de résultats qui s'allongent, certains laboratoires d'analyses médicales en profitent-ils pour faire payer les patients pressés ? C'est en tout cas ce qu'affirmait Europe 1, dans un article mis en ligne hier.
Selon la radio, qui s'est rendue dans un laboratoire du centre de Paris et un autre de Saint-Denis, les tarifs demandés avoisinent les 100 euros pour les patients souhaitant un résultat dans les « 24 à 48 heures » de leur test PCR.
Les laboratoires d'analyse sont ils encore gérés par des médecins dignes de ce nom ?
— ROLLAND Véronique (@ROLLAND61) September 16, 2020
Une pratique illégale – ces tests sont pris en charge à 100 % depuis plusieurs mois et leur coût est fixé à 54 euros – qui a fait vivement réagir la CNAM. Celle-ci « condamne fermement » de tels agissements des laboratoires, s'ils étaient confirmés. « La priorisation pour la réalisation des tests ne peut reposer que sur des critères médicaux et non des critères financiers », recadre l'assurance-maladie.
Abus pas représentatifs
La caisse examinera, en lien avec les services de l’État compétents, « toutes les pratiques des laboratoires concernés » afin de statuer sur les suites éventuelles. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) aurait été avertie.
La CNAM souligne toutefois que « les abus de quelques-uns » ne sont pas représentatifs de l’engagement de la profession, et elle renouvelle « toute sa confiance à ses partenaires biologistes dans la course de vitesse à mener contre le virus ».
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive