À l'occasion du 59e congrès annuel des centres de santé qui s'est ouvert à Paris ce jeudi, Katia Julienne, la nouvelle patronne de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), a salué un exercice collectif pluriprofessionnel « tourné vers son environnement » qui « préfigure les modèles d'exercice de demain ». Mais elle n'a pas répondu précisément aux demandes...
Devant les quelque 300 personnes présentes, la directrice de la DGOS a reconnu un « attachement personnel aux valeurs » que portent les centres de santé. Elle a vanté « l'accès aux soins et la prévention pour tous sans barrière financière » ainsi que « la réponse aux besoins de santé de la population dans sa diversité dans une démarche globale, médicale et sociale » qu'apportent les structures d'exercice salarié.
Engagement dans les CPTS
Une « conception de la santé » d'autant plus importante « dans cette période où nous devons faire émerger ensemble un nouveau modèle d'organisation territoriale des soins », a souligné Katia Julienne.
Celle-ci a salué le chemin déjà parcouru. Elle loue particulièrement « l'engagement concret » des centres de santé dans le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) dont ils sont parfois même à l'origine. La directrice de la DGOS se félicite aussi de l'engagement des centres de santé dans le recrutement des 400 généralistes salariés prévus dans « Ma Santé 2022 » et dans le déploiement de l'IVG et de la télémédecine.
Petits pas
Mais les preuves d'amour s'arrêtent là. En dix minutes de discours, l'ex-directrice générale de la Haute Autorité de santé (HAS) n'a que partiellement répondu aux attentes exprimées dans nos colonnes par le Dr Éric May, président de l'Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCS).
Deux engagements peuvent toutefois donner le sourire au secteur. Katia Julienne envisage d'ouvrir la possibilité aux hôpitaux de proximité de se porter gestionnaire d'un centre de santé. Sans prendre d'engagement clair, elle évoque une « piste envisagée » à définir « selon des modèles divers et à consolider ».
Katia Julienne veut aussi renforcer la coopération locale entre les centres de santé et les agences régionales de santé (ARS). « Une meilleure visibilité de vos représentations pourrait être un levier utile, notamment pour faciliter votre participation aux comités consultatifs mis en place pour l'examen des projets de structures d'exercice coordonné et des CPTS », a-t-elle annoncé. La DGOS avance ainsi à petits pas vers les centres de santé qui réclament de leur côté un engagement fort des autorités.
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