Le Sénat a adopté mardi, date de la journée internationale des droits de l’enfant, une proposition de loi visant à lutter contre l’exposition précoce aux écrans des enfants de moins de trois ans. Le texte, porté par la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly, a reçu le soutien de l’ensemble des groupes du Sénat, y compris des rangs de LREM, malgré un avis défavorable du gouvernement.
La proposition prévoit d’imposer la présence de « messages avertissant des dangers des écrans pour le développement des enfants de moins de trois ans » sur les « unités de conditionnement des outils et jeux numériques comportant un écran », mais aussi dans les messages publicitaires de ces équipements.
Pour justifier l’avis défavorable du gouvernement, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, a affirmé que « les données manquent quant aux conséquences de l'exposition des enfants, en particulier quant à leur développement psychomoteur » et a rappelé la saisine du Haut conseil de la santé publique pour faire une « synthèse des connaissances disponibles » et émettre des recommandations. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait pourtant déclaré, le 18 octobre dernier, « s’il ne faut pas culpabiliser les parents, il ne faut pas ignorer les risques qui pèsent sur les jeunes enfants ».
Le jour de l’adoption de la loi, le Défenseur des droits publiait son premier rapport sur les droits des enfants de moins de 7 ans, dans lequel il appelait à l’application « d’un strict principe de précaution » en la matière et au bannissement des écrans dans les écoles maternelles et les structures d’accueil de la petite enfance.
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