« Cette loi n’est pas une loi majeure. Elle met du piment sur la plaie des uns et des autres, (...) sans réflexion sur le ticket modérateur, le rôle de complémentaires, les inégalités de traitement » : l’économiste et ex-directeur des hôpitaux Jean de Kervasdoué a eu la dent dure à l’égard du projet de loi Touraine lors d’un débat organisé ce mercredi par la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) et « Décision Santé ».
Généraliser le tiers payant, selon l’économiste, n’était pas la priorité. « La loi HPST a aggravé l’étatisation du système de santé : cela continue. Ce gouvernement est dans la continuité du gouvernement précédent », a poursuivi Jean de Kervasdoué.
Pour Rémi Pellet, spécialiste du droit de la santé, le projet de loi « ne sera pas voté en l’état ». Le texte « estcontraire au droit constitutionnel et européen », notamment parce qu’il introduit « une rupture de l’égalité dans le service public ».
La FHP a rappelé sa totale opposition au texte. « Nous n’accepterons pas cette loi. Ce serait la mort du secteur privé, a réaffirmé Lamine Gharbi, président de la FHP. 56 % de nos séjours sont sans dépassement d’honoraires. Faire porter sur les établissements la responsabilité d’une régulation médicale, c’est tordu. »
« Nous n’irons plus discuter au ministère car nous avons tout dit à la ministre », a pour sa part lancé le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF (Fédération des médecins de France).
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