Le futur gouvernement, dont la composition sera annoncée dans les toutes prochaines heures, ne comportera pas de ministère de la Santé, selon plusieurs sources concordantes proches de l’Élysée.
Le chef de l’État avait exprimé son intention de nommer un gouvernement resserré. Le ministère de la Santé va faire les frais de ce remaniement consécutif à la large défaite de la majorité aux élections municipales.
La décision a été actée lundi matin, lors d’une rencontre entre François Hollande et le nouveau Premier ministre Manuel Valls qui a duré près de deux heures. La suppression du ministère de la Santé s’inscrit dans le cadre du pacte de responsabilité, qui doit permettre à l’État de dégager 50 milliards d’euros d’économies entre 2015 et 2017.
Supprimer le problème
Un rapport alarmant du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie soulignait que les dépenses de santé devraient augmenter de façon exponentielle, jusqu’à doubler le déficit de la branche maladie pour le porter à 14 milliards d’euros en 2020. « L’assurance-maladie est en déficit permanent, c’est devenu un gros problème, confie sous couvert d’anonymat un expert de Bercy. La solution est rapidement apparue qu’il fallait supprimer le problème. »
La décision a été d’autant plus facile à prendre que Manuel Valls n’est pas très à l’aise sur les sujets en lien avec la santé, étant par ailleurs hypocondriaque. Un sous-secrétaire d’État placé auprès du futur ministre du Budget devrait assurer les affaires courantes à l’hôpital et la médecine de ville. « Ce sous-secrétaire devra avoir le profil de l’emploi, être rigoureux et intransigeant, pour piloter la stratégie nationale de santé à moindre coût et ne pas accorder de revalorisation aux professions de santé pendant trois ans », poursuit cet expert.
La nouvelle, qui a fuité dès lundi après-midi, a fait l’effet d’une bombe, avenue de Duquesne. De nombreux salariés ont été aperçus, déménageant leurs cartons, a constaté sur place un journaliste du « Quotidien ».
Les vastes bâtiments de l’ex-ministère de la Santé, dans le VIIe arrondissement de Paris, vont être mis en vente. Les murs pourraient toutefois rester consacrés à une activité en lien avec le monde sanitaire. Un grand groupe privé souhaiterait en effet en faire l’acquisition pour y construire un EHPAD.
Mise à jour : poisson d'avril ;-)
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