Le Défenseur des Droits a publié lundi la 4e édition de son enquête intitulée « Accès aux droits » portant sur la place et la défense des droits de l'enfant. L'institution indépendante veut accroître la connaissance des droits de l'enfant en France et a donc interrogé 5 117 personnes âgées de 18 à 79 ans vivant en France métropolitaine à travers un questionnaire précis.
Le rapport montre qu’au sein de la population générale, 52 % des personnes connaissent au moins un droit de l’enfant, citant, en priorité le droit à l’éducation (33 %), suivi du droit d’être protégé contre les maltraitances (23 %), le droit à être en bonne santé (18 %) et des droits à la libre opinion (8 %). Près de la moitié des personnes interrogées ne citent aucun droit de l'enfant. « Ce résultat met en lumière la nécessité de sensibiliser le grand public aux droits des enfants de le doter de la capacité́ à̀ intervenir et à ré́agir de manière concrète quand il est témoins d’une atteinte à̀ l’un de ces droits » indique ce rapport.
Les situations de maltraitance
En moyenne, 16 % de la population rapporte avoir été témoin d’une atteinte aux droits de l’enfant dans les cinq dernières années. Les situations de maltraitance (physique, verbale, psychologique et/ou sexuelle) sont les plus fréquemment rapportées mais elles font peu réagir (53 % et 50 % de taux de démarches pour faire connaître la situation).
Seulement 23 % ont alerté la justice ou les pouvoirs publics qui sont les acteurs les plus connus en matière de protection des droits de l’enfant. Près de 49 % n'ont pas entamé de démarches en raison notamment d'un « manque de preuve » (53 %). Le sentiment de « ça ne me regarde pas » exprimé par 41 % des personnes interrogées, « peut notamment renvoyer à la perception du caractère privé de la situation, relevant de la sphère familiale », explique le Défenseur des Droits dans cette étude.
L'institution rappelle que la France s'est rattachée à la convention internationale des droits de l’enfant il y a 25 ans et s'était engagée à respecter ces droits et en assurer l'effectivité. « Mais cette responsabilité est partagée par chacun et chacune d’entre nous. Les institutions et, parmi elles, le Défenseur des droits, les médecins, les éducateurs, les enseignant (es), les travailleurs sociaux, les professionnels (les) de la protection de l’enfance et celles et ceux qui sont en contact régulier avec des enfants sont éévidemment des acteurs majeurs de la défense et de la promotion des droits de l’enfant », conclut le Défenseur.
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