À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, ce lundi 20 novembre, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, publie son rapport annuel intitulé « Droits de l'enfant en 2017, au miroir de la Convention internationale des droits de l'enfant ». Cette année, une attention particulière est portée à la thématique de la santé, avec 12 recommandations (sur 21) concernant le droit à la santé pour les enfants.
Stratégie nationale de santé
« Pour la première fois dans une stratégie nationale de santé, le gouvernement a expressément prévu un axe dédié à la santé des enfants », se félicite Jacques Toubon, qui préconise différentes pistes pour améliorer l'accès des enfants à la santé : renforcer le soutien aux parents, donner la priorité à la prévention, développer la participation des enfants ou encore garantir des moyens suffisants… Le Défenseur des droits invite les pouvoirs publics à prendre différentes dispositions sur le sujet, pour, à terme, se conformer davantage aux indications de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
Enfants en situation de vulnérabilité et besoins spécifiques
Les difficultés d'accès à la santé pour les enfants en situation de vulnérabilité (mineurs isolés étrangers, enfants placés, enfants en situation de handicap) persistent, et les difficultés sont aggravées pour les enfants étrangers. Ceux qui sont confiés à la protection de l'enfance rencontrent des difficultés pour garantir la continuité des soins. Quant aux enfants résidant en Guyane ou à Mayotte, ils font face au manque de personnel, à l'inaccessibilité des structures de santé, à des blocages administratifs, au coût des soins…
« La prise en charge des enfants présentant des besoins spécifiques reste un défi à relever », souligne le rapport. Comment rendre effectif les droits des enfants hospitalisés ? Comment faire une sorte que la lutte contre les violences faites aux enfants devienne un véritable enjeu de santé publique ? Autres sujets et non des moindres : la santé des enfants handicapés ou le cas des enfants touchés par des variations sexuelles.
Éducation à la sexualité
Cette année, le rapport met l'accent sur le suivi de l'éducation à la sexualité des enfants et des adolescents. En France, l'éducation à la sexualité est prévue en milieu scolaire depuis la loi de 2001. Toutefois, elle n'est pas mise en œuvre systématiquement.
Le Défenseur des droits a d'abord mesuré l'effectivité de cette éducation à la sexualité avant d'indiquer quelques pistes pour renforcer le rôle de chaque acteur de l'éducation (mieux former les acteurs de l'éducation à la sexualité, garantir la qualité des interventions extérieures à l'école, prendre en compte la parole des enfants et des jeunes, et associer les parents à cette démarche).
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