« Pour le deuxième tour, puis les élections législatives, on attend que les thèmes santé qui nous concernent – l’accès aux soins, la prévention, les droits des minorités, les droits des migrants atteints d’une maladie grave, les droits des usagers de drogues et la possibilité d’être innovant sur la réduction des risques – soient vraiment abordés par les candidats. Pour l’instant, la santé n’est pas du tout au cœur de leur communication. Nous avons déjà interpellé les principaux candidats – à l’exception de Marine Le Pen – et l’on a eu des réponses. Celles de Nicolas Sarkozy, sur beaucoup de sujets, montrent qu’il n’était pas en accord avec ce que l’on portait. Les réponses de François Hollande étaient parfois un peu tièdes sur certains sujets, avec quelques ambiguïtés. On se bat par exemple pour diminuer le reste à charge pour les patients, notamment les plus précaires, ce qui est le cas de beaucoup de personnes qui vivent avec le VIH. Si l’on a vu les socialistes dans la rue contre les franchises médicales, nous ne sommes pas très satisfaits des réponses de François Hollande sur ce sujet et nous ne sommes pas du tout sûrs qu’il souhaite les supprimer. Pour cet entre-deux-tours, nous souhaiterions entendre des candidats sur ce qu’ils pensent concernant les restes à charge, les franchises médicales, notamment pour les personnes qui vivent avec des minima sociaux à cause de leur maladie. Nous voudrions savoir comment les deux finalistes se positionnent pour améliorer les conditions de vie de ces personnes afin qu’elles puissent mieux se soigner. On veut entendre François Hollande et Nicolas Sarkozy sur la question de l’accès aux soins pour tous, y compris les étrangers malades qui sont en situation irrégulière et qui sont menacés de mort s’ils sont expulsés. On aimerait aussi savoir ce qu’ils pensent des politiques de santé qui ont été menées par rapport aux drogues, où l’on a pour le moment beaucoup privilégié la répression plutôt que l’accompagnement des personnes et la réduction des risques pour pouvoir les aider à gérer leur consommation et prévenir les maladies infectieuses. Nous voulons enfin les entendre sur l’égalité des droits des minorités car l’homophobie est un levier important pour favoriser la propagation du virus du VIH. »
« Droit des minorités, restes à charge, réduction des risques, on veut des réponses ! » (Bruno Spire, président de Aides)
Publié le 23/04/2012
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Crédit photo : AFP
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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