LE QUOTIDIEN : Quelles sont vos actions dans le domaine de la santé ?
DR BERNARD BONNE : Comme tous les départements, nous avons la responsabilité de la PMI. Nous soutenons un grand nombre de projets et de structures de santé, surtout avec des programmes de prévention et d’éducation à la santé. En cancérologie, nous avons financé à hauteur d’un million d’euros un pôle de ressources pour l’information et l’éducation, nous travaillons à la sensibilisation du public, plus qu’au dépistage, que nous avons rendu à l’État pour le cancer du sein. En partenariat avec les associations et les réseaux d’addictologie locaux, régionaux et nationaux, nous participons aux actions contre la drogue, le tabac et l’alcool. Nous sommes aussi présents en santé mentale, avec les associations départementales d’écoute et de prévention du suicide et nous gérons des centres d’information et de dépistage du VIH-Sida et des MST.
Enfin, dans un département où un habitant sur quatre a plus de soixante ans, nous élaborons un schéma gérontologique quinquennal qui planifie, en lien avec l’ARS Rhône-Alpes, des politiques de soutien des aidants, de coordination des professionnels de santé, d’aménagements de logements. Dans ce cadre, nous avons créé la Maison Loire Autonomie pour les malades Alzheimer, avec des référents coordonnateurs qui interviennent aux domiciles des patients, avec le médecin traitant.
Revendiquez-vous la mise en œuvre d’une politique de santé ligérienne ?
Non, je n’irai pas jusque-là. En fait, nous menons une politique sociale, certainement, mais je ne parlerai pas d’une politique de santé, hormis pour les actions de PMI. En fait, nous nous positionnons essentiellement sur le terrain de la prévention, de l’information et de la sensibilisation. Cela ne relève pas d’une compétence en santé et ne constitue pas une intervention en santé publique.
Craignez-vous que la réforme territoriale remette en cause vos interventions dans le champ médico-social ?
Non. Tant que nos budgets ne sont pas touchés, il n’y aura pas de remise en cause, nos compétences en tant que chef de file sur le plan social sont confirmées par la loi NOTRe. Le département exerce en particulier une responsabilité sociale pour veiller sur l’offre de soins et l’égalité d’accès, avec la mise en place de maisons de santé et de pôles ambulatoires. C’est un chantier prioritaire qui répond aux inquiétudes des habitants, spécialement dans les campagnes. Là, il n’y a pas de débat politique entre majorité et opposition. Il s’agit d’une obligation qui s’impose à tous les élus, de gauche comme de droite, dans tous les départements où se pose la question de la démographie médicale. L’État ne risque pas de nous suppléer.
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