La Fédération hospitalière de France (FHF) a fait part ce mardi de son inquiétude sur l'impact de la diminution des contrats aidés sur le fonctionnement de ses 2 500 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) publics adhérents, où résident 300 000 personnes âgées.
Les pouvoirs publics ont prévu une enveloppe pour financer 310 000 contrats aidés en 2017 suivie d'une nouvelle baisse en 2018 alors que 459 000 contrats ont été signés en 2016. Or, le secteur sanitaire concentre 25 000 contrats aidés dont la moitié dans les EHPAD – pour l'essentiel sur des postes qui ne concernent pas le soin –, indique la FHF.
« Pour les EHPAD, déjà en proie à une réforme de leur tarification, la suppression des contrats aidés est une double peine qui pourrait se traduire par de nouvelles coupes de postes », a déploré David Gruson, délégué général de la FHF.
Sur la même ligne, les directeurs hospitaliers du SYNCASS-CFDT ont également demandé ce mardi au gouvernement que les EHPAD médicalisés « fassent explicitement partie » de la liste des bénéficiaires prioritaires des renouvellements de contrats aidés, « compte tenu de la fragilité des publics accueillis et de l’évidente contribution de ces établissements à l’intérêt général ».
Grave crise
La FHF s'inquiète d'autant plus de l'impact de cette mesure qu'elle estime déjà à 200 millions d’euros la perte de ressources pour les établissements à cause de la réforme de leur tarification, adoptée par le précédent gouvernement. « Ce sujet n'est pas une vue de l'esprit, une grave crise est à l'œuvre dans les EHPAD publics, a plaidé Frédéric Valletoux, le président de la FHF. Pour certains établissements, cette réforme du financement menace même la moitié des emplois. » La FHF a évoqué le sujet lors de son premier entretien avec Agnès Buzyn. La ministre de la Santé y reviendra probablement lors de son intervention aux Universités d'été de la fédération, le 5 septembre prochain à Paris.
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