Des Argentines ont manifesté torse nu, certaines leurs bébés dans les bras, jeudi en plein centre de Buenos Aires pour défendre l’accouchement à domicile que l’Etat entend réglementer. Les seins ornés de peintures aux couleurs vives, une vingtaine de femmes ont défilé en arborant des slogans écrits sur leur dos tels que « J’ai accouché chez moi » ou « Je veux avoir le choix ».
Une centaine de personnes ont manifesté avec elles. Le ministère de la Santé essaie depuis 2011 d’empêcher les accouchements à domicile, alors que leur nombre a été multiplié par trois ces trois dernières années, selon l’association des sages-femmes indépendantes (AAPI). En 2012, 9 000 femmes, la plupart dans l’agglomération de la capitale, ont accouché chez elles, un chiffre encore marginal sur les 738 000 naissances enregistrées en Argentine, selon l’AAPI.
« Une femme enceinte n’est pas malade ! »
« J’ai donné naissance à mes deux enfants à la maison, c’est la chose la plus naturelle du monde. Il n’y a pas besoin d’aller à l’hôpital pour accoucher : une femme enceinte n’est pas malade! », a déclaré à l’AFP Dafne Yael Goijman, venue manifester avec son compagnon. « À l’hôpital, ils ne respectent pas tes choix. Ils suivent des protocoles obstétriques de routine. Ils peuvent emporter ton bébé, réaliser des examens sur lui, sans t’expliquer », a ajouté son compagnon, Diego Jelin.
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé argentin a assuré travailler sur « des recommandations pour réglementer l’accouchement à domicile » afin qu’il se déroule dans des conditions optimales.
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