Avec 300 nouveaux décès supplémentaires liés au Covid-19 dénombrés ce jeudi 15, la France a dépassé la barre des 100 000 morts depuis le début de l'épidémie. C'est le troisième pays européen dans ce cas, après l'Italie et le Royaume-Uni.
Sur Twitter, Emmanuel Macron a rendu hommage aux « cent mille Françaises et Français (qui) ont succombé au virus ». « Si toute notre énergie est aujourd'hui tournée vers la sortie de cette épreuve, nous n'oublierons aucun visage, aucun nom », a promis le chef de l'État.
Et si toute notre énergie est aujourd’hui tournée vers la sortie de cette épreuve, nous n’oublierons aucun visage, aucun nom.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 15, 2021
Un tweet, alors que plusieurs voix dans l'opposition appelaient le président de la République à honorer plus symboliquement les victimes françaises du Covid-19. La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a, par exemple, annoncé vouloir « construire un lieu de mémoire active » dans la capitale en lien avec l'institut Covid-19 Ad Memoriam, dont les Prs Jean-François Delfraissy et Françoise Barré-Sinoussi sont les présidents d'honneur.
Hommage national
Parmi les proches d'Emmanuel Macron, l'idée d'un hommage national, sur le modèle de celui rendu par le premier ministre italien Mario Draghi à la mi-mars, n'est pas à l'ordre du jour. Citant le président Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé jeudi 15 avril à la sortie du Conseil des ministres, que « le moment d'un hommage national collectif et d'un deuil viendra, évidemment » mais qu'« aujourd'hui nous sommes dans la gestion de cette épidémie ».
« Chacun a besoin de pleurer les siens, de remémorer (ses) disparus, mais il me semble que cela relève de l'intime, de la vie familiale. À ce stade, il n'y a pas de commémoration nationale qui s'impose », a pour sa part déclaré le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) au micro de RTL.
D'autres personnalités de l'opposition appellent carrément Emmanuel Macron à présenter ses excuses ciblant très directement la stratégie de l'exécutif face à l'épidémie. Le président de la République « devrait présenter des excuses aux Français (…) pour la façon dont il a géré lamentablement cette crise, je crois que ce serait le minimum », a déclaré sur France 2 Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement national aux élections régionales dans les Hauts-de-France.
Responsabilité
Plus mesuré mais non moins critique sur l'action du gouvernement, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure tance « l'insoutenable légèreté » d'Emmanuel Macron. « Je ne sais pas si c'est une question d'excuses, mais ce qui est certain, c'est qu'il doit prendre lui aussi la dimension », a-t-il déclaré sur France Info. Le député de Seine-et-Marne regrette le « pari perdu » du mois de janvier, au moment où Emmanuel Macron a décidé de ne pas reconfiner tout de suite le pays.
« Oui il a une responsabilité particulière parce que c'est lui qui a fait ces choix », va jusqu'à dire le chef de file socialiste. Au Royaume-Uni, premier pays européen à franchir la barre des 100 000 morts, Boris Johnson avait déclaré au moment de franchir ce seuil « assumer la pleine responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait ».
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