Contre la loi de santé, plus de 50 % de cabinets libéraux fermés les 3 et 4 juin dans l'Ain

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Publié le 04/06/2015

Crédit photo : S. TOUBON

Ils ont appelé leur mouvement « le printemps des Ainsoumis ». Mobilisés par le Dr Brice Durafour, généraliste à Ambérieux-en-Dombes (Ain), plus de 50 % des libéraux du département ont fermé leur cabinet les 3 et 4 juin, pour manifester leur opposition au projet de loi de santé du gouvernement, et à sa mesure phare, le tiers payant généralisé.

Dans le secteur de Bellegarde, qui jouxte la Suisse, les Ainsoumis assurent même que 95 % des cabinets libéraux avaient porte close. Selon le « Dauphiné Libéré », un seul généraliste a continué à exercer les 3 et 4 juin dans ce secteur.

Une grève lancée par mail

Brice Durafour n’a pas eu beaucoup à insister pour déclencher le mouvement de fermeture. Il y a environ 10 jours, raconte-t-il au « Quotidien », ce généraliste envoyait un mail aux 500 médecins libéraux du département pour leur proposer de manifester leur opposition.

« Il faut dire que le printemps de Roanne, et le mouvement MST 71 nous ont marqués », reconnaît-il. En moins de huit jours, la moitié des effectifs libéraux du département se ralliait à son projet, et la date des 3 et 4 juin était adoptée. Tout s’est passé par échanges électroniques, sans réunion physique des praticiens.

Des suites à prévoir

Les libéraux du département proposent aussi à leurs patients de signer une pétition qui sera transmise au ministère de la Santé. La contestation se propage aussi sur internet. Une page Facebook, « le printemps des Ainsoumis », a été créée. Elle permet aux praticiens de maintenir la pression et de mettre en ligne les initiatives locales.

Brice Durafour insiste : « notre mouvement est asyndical et apolitique, nous sommes réunis par notre opposition à ce projet de loi ».

Le 13 juin, comme beaucoup d’autres, le Dr Durafour participera à la réunion de la coordination nationale qui se tiendra à l’hôpital Cochin. « Si les confrères le veulent, conclut-il, le printemps des Ainsoumis aura une suite ».

H.S.R.

Source : lequotidiendumedecin.fr