Consultation longue post-confinement, valorisation du coût de la pratique... :  l'ordonnance du SML pour relancer l'activité

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Publié le 29/04/2020

Crédit photo : S.Toubon

Pour préparer et réussir le déconfinement, le Syndicat des médecins libéraux (SML) estime que la relance de l’activité des médecins libéraux, toutes spécialités confondues, est désormais une nécessité.

Mais cette reprise d'activité suppose des prérequis. Tous les praticiens de ville ainsi que leurs collaborateurs doivent disposer en « quantité suffisante » d’équipements de protection individuelle (EPI) – masques FFP2, masques chirurgicaux, gel hydroalcoolique, surblouses, gants, charlottes et lunettes de protection. L’État, les ARS, les collectivités locales ou encore les URPS sont appelés à contribuer à l’approvisionnement en EPI des libéraux. De la même manière, les médecins libéraux doivent pouvoir avoir accès « de façon prioritaire » aux tests et au dépistage, par la mise en place d’un dispositif de coupe-file.

Chef d'orchestre du parcours

Dans le cadre de cette reprise cadrée en ville, le SML appelle le gouvernement à apporter à la profession des garanties organisationnelles et économiques. Dans cette période clé, le médecin traitant doit « plus que jamais » rester le « pilote » du parcours de soins pour coordonner les interventions avec les spécialistes de ville et les autres professionnels (infirmiers, kinés). D'autant que le Premier ministre a annoncé hier que les généralistes (et des brigades départementales) seraient sollicités pour remonter les cas contact dans le cadre de l'épidémie...

Autre demande du SML : l’arrêt « au plus vite » du renouvellement automatique de certaines ordonnances périmées par les pharmaciens pour inciter les patients fragiles, en ALD ou chroniques à retourner dans les cabinets.

Le syndicat du Dr Philippe Vermesch souhaite aussi la création d’une « consultation longue post-confinement au cabinet », cotée en consultation complexe, « ou, si le patient ne peut se déplacer, une visite longue post-confinement ». Il s'agit d'établir un bilan de situation et plan de soins. 

Cette relance de l’activité libérale passe aussi par le redémarrage sans tarder de l'activité chirurgicale dans les cliniques dont « les actes de chirurgie ambulatoire effectués sous anesthésie locale ou locorégionale ». Les patients qui ont été déprogrammés doivent être « recontactés par les équipes de soins pour évaluation et reprogrammation des consultations préparatoires à l'intervention », plaide le SML. 

Aides

Enfin, les cabinets médicaux dont l'activité est au ralenti et parfois à l'arrêt doivent être soutenus économiquement. Outre l’aide décidée pour amortir la perte d’activité, le SML souhaite des adaptations de la convention médicale : revalorisation du coût de la pratique, développement des téléconsultations et consultations par téléphone et inscription des médecins libéraux dans le dépistage.


Source : lequotidiendumedecin.fr