L'ancien président de l'UMESPE, branche spécialiste de la CSMF, le Dr Jean-François Rey, qui a participé aux deux dernières conventions médicales, s'inquiète de la tournure des négociations entre l'Assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux.
Désormais président de la section des Alpes-Maritimes de la CSMF, il demande que la future convention médicale propose un « projet financièrement équilibré entre les différentes spécialités médicales ».
Le passage du C et du CS à 25 euros est considéré comme un « minimum » pour toutes les spécialités cliniques après cinq ans de blocage des honoraires. À ce stade de la négociation, l'Assurance-maladie propose de porter progressivement le C à 25 euros pour les seuls généralistes à tarifs opposables par le biais d'une majoration.
La CSMF 06 se dit « extrêmement inquiète » pour l'avenir des médecins spécialistes d’organes, estimant illisible les propositions de l’Assurance-maladie les concernant.
Selon le syndicat, le passage du C à 25 euros implique un C2 à 50 euros, « là encore le minimum acceptable », en attendant la mise en place d’une nouvelle hiérarchie des consultations en fonction de leur contenu. Or, les dernières propositions de la CNAM ne prévoient pas la revalorisation du C2 à 50 euros, qui resterait figée à 46 euros.
Signature sous conditions
La CSMF 06 pose plusieurs autres conditions à la signature de la future convention. Elle refuse toute dévalorisation tarifaire d’actes techniques ou chirurgicaux et réclame que le point travail de la CCAM technique soit augmenté de 2 centimes d’euros, pour passer de 0,44 à 0,46 euro. « Il aurait dû être revalorisé chaque année, selon les engagements conventionnels, mais ne l’a pas été depuis 2006 », rappelle le syndicat.
Si ces conditions ne sont pas remplies, alors « il ne faut pas signer une convention qui liera les médecins libéraux pendant cinq ans et il faut attendre les élections présidentielles ».
« Nous avons fait de la résistance il y a 20 ans contre Martine Aubry, nous sommes capables de faire de même et d’intervenir dans la campagne présidentielle face à Marisol Touraine, qui pilote réellement la négociation », conclut le patron de la CSMF des Alpes-Maritimes.
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