Jean-Marc Ayrault a présenté lundi après-midi sa démission et celle de son gouvernement à François Hollande. Lors d'une allocution télévisée le soir même, le président a annoncé la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre.
Au bout de presque deux années d’existence, c’est par un communiqué laconique que le gouvernement Ayrault s’est éteint ce 31 mars – « Monsieur Jean-Marc Ayrault , Premier ministre, a présenté cet après-midi la démission de son gouvernement au président de la République. » – ; la composition du gouvernement Valls est désormais sur le métier.
La santé... secondaire
Manuel Valls, 51 ans, héraut de la « gauche décomplexée », brille plus par son étiquette de garant de l’ordre que par sa fibre sanitaire et sociale. Qui choisira-t-il pour piloter la santé ? Mystère. D’autant plus épais que ce ne sont pas les quelques positions distillées dans le cadre de la primaire socialiste de 2012 qui éclairent sur les convictions du nouveau Premier ministre.
Ainsi, lors du premier débat télévisé de la primaire, le « candidat Valls » avait évoqué la question des médecins étrangers en poste dans les hôpitaux pour nourrir son discours en faveur de quotas de travailleurs immigrés (« Aujourd’hui certains secteurs présentent des difficultés. Pourquoi les immigrés sont condamnés à travailler dans un certain nombre de restaurants ? Pourquoi aujourd’hui à cause de la politique de numerus clausus dans la médecine, nous devons demander à des médecins étrangers de venir dans nos hôpitaux ? »). Et dans le cadre du second débat, le député-maire d’Évry avait proposé d’instaurer une TVA sociale… Avec le succès que l’on sait.
PPP et sécurité à l’hôpital
En tant qu’ex-élu local et président du conseil de surveillance de l’Hôpital Sud Francilien, Manuel Valls aura eu à se pencher sur le casse-tête du partenariat public-privé noué puis dénoué dans cet établissement.
Plus récemment et avec sa casquette de ministre de l’Intérieur, c’est sous l’angle sécuritaire qu’il a abordé les dossiers « santé », s’attaquant au protocole nationale de sécurité des hôpitaux ou intervenant sur les dossiers de la sécurité routière.
Article mis à jour (01/04/2014)
La question était posée aux médecins au mois de mars. Ils étaient alors 28% à désigner Claude Evin selon les résultats d'un sondage réalisé par l'Ifop pour « le Quotidien ». Après l'annonce du départ de Jean-Marc Ayrault , qui est désormais votre favori ?
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie