Intervenant en duplex au 38e congrès de SOS Médecins, à Toulouse, Olivier Véran a salué la mobilisation « exceptionnelle » de cette fédération pour son investissement dans la lutte contre le Covid-19. « Votre engagement a été extraordinaire, j’ai pu compter sur vous à chaque instant », a-t-il insisté.
Partenariat
Devant quelque 200 congressistes, le ministre de la Santé a souligné la place centrale des 1 300 praticiens de cette organisation 100 % libérale, particulièrement dans la prise en charge médicale de l'urgence et des soins non programmés, précisément pour éviter un afflux massif vers l'hôpital. « Votre rôle d'orientation, de prise en charge, de réactivité a été décisif », a-t-il observé.
Alors que SOS Médecins s'oppose à la généralisation d'un numéro unique d'appel (regroupant pompiers, urgences santé et police), Olivier Véran, « loin des guerres de chapelles » a tenté de rassurer la communauté libérale sur ce terrain. Il a affirmé son opposition à la généralisation d'un numéro unique et défendu un « partenariat équilibré entre les médecins de ville et les professionnels de l'urgence d'hospitalière des SAMU, en lien avec les services de secours ». « Nous prenons acte de la réponse mais nous restons vigilants », explique au « Quotidien » le Dr Jean-Christophe Masseron, président de la fédération SOS Médecins.
Finaliser les travaux
Autre sujet abordé à la faveur d'un court échange : la revalorisation de la visite à domicile, revendication de longue date. « On comprend que la valorisation à l'acte n'est pas dans l'air du temps. J'ai proposé au ministre d'augmenter la majoration de déplacement de 10 euros, portant la visite à 45 euros », confie le Dr Jean-Christophe Masseron.
Face à cette demande, Olivier Véran a indiqué que cette question serait discutée dès la reprise des négociations conventionnelles et pourrait prendre sa place dans un avenant rapide. « La visite à domicile sera examinée avec une attention particulière, je peux vous donner cette intention », a-t-il assuré aux congressistes. Le ministre a ainsi souhaité « finaliser les travaux » pour valoriser la visite.
Une réponse un brin évasive qui a soulevé « un peu de frustration dans nos rangs » reconnaît le Dr Masseron. La fédération a mis en avant aussi d'autres revalorisations pour encourager les troupes comme des forfaits pour dédommager les associations qui mettent à la disposition du SAMU des effecteurs pour réaliser des visites particulières à domicile (urgences douloureuses ou pour motif psychiatrique). « Ces forfaits négociés avec les ARS pourraient être versés en fonction du volume d'actes effectués. Ils permettraient de prendre en charge le coût du standard ou le temps de coordination », explique le Dr Masseron. Et concernant la prise en charge des soins non programmés, le président de la fédération appelle de ses vœux une « ROSP soins non programmés pour récompenser la disponibilité des médecins de SOS ».
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