Quatre personnels hospitaliers du CHU de Limoges (Haute-Vienne) ont entamé lundi après-midi une grève de la faim pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et réclamer de nouvelles embauches.
Depuis plus de 24 heures, Jacqueline Lhomme-Léoment, infirmière, Aymeric Martin, préparateur en pharmacie, Christophe Zegadi, agent de sécurité incendie, et Thierry Collas, aide-soignant, ont investi le hall d'entrée du CHU. Ils ne se nourrissent que d'eau sucrée. Les trois premiers sont représentants CGT, le dernier élu SUD Santé.
Mardi matin, quelque 200 salariés ont débrayé en soutien aux grévistes, affirme Aymeric Martin, 29 ans, au « Quotidien ». « Notre action engage quatre personnes mais elle reflète une initiative collective qui dure depuis plusieurs mois, témoigne-t-il. Nous avons choisi ce mode opératoire car nous ne pouvons plus supporter la souffrance et la perte de sens de notre travail. »
Médiation
Les grévistes réclament des « annonces conséquentes en termes d'embauches » sur les postes d'aides-soignants et d'infirmières, dont la pénibilité fait grimper le taux d'absentéisme et les arrêts maladie, détaille Aymeric Martin. Plus globalement, ils souhaitent des « garanties » sur le remplacement des départs en retraite et sur la titularisation des contractuels, notamment dans les services techniques.
« Ces revendications ne sont ni extrêmes ni fantaisistes, plaide l'agent, qui annonce le soutien de 2 200 signataires d'une pétition qui circule dans l'hôpital. Nous n'arrêterons pas la grève avant d'avoir obtenu satisfaction sur ces points. »
Contactée par « le Quotidien », la direction du CHU n'a pas été en mesure de répondre à nos questions. Une réunion de médiation devrait avoir lieu mercredi avec l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes