Moins disputée et moins médiatisée que la commission des finances, la présidence de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale était acquise à la majorité présidentielle. Les 73 nouveaux députés qui la composent se sont réunis ce jeudi matin et ont porté à leur tête Fadila Khattabi, députée Renaissance (ex-LREM) de la 3e circonscription de la Côte-d'Or. Cette professeure d'anglais avait déjà occupé ce poste pendant la précédente législature, succédant à Brigitte Bourguignon nommée ministre chargée de l'Autonomie en juillet 2020.
La commission des affaires sociales a ensuite élu au poste stratégique de rapporteur général, la Dr Stéphanie Rist, députée (Renaissance) de la 1re circonscription du Loiret. Rhumatologue, elle exerce toujours une demi-journée par semaine au CHR d'Orléans. « Notre système de santé a besoin d'engagements forts, concrets, innovants et efficaces », a déclaré celle qui avait été rapporteure, en 2019 de la loi Buzyn, et qui avait porté au printemps 2021 une proposition de loi traduisant les promesses (non financières) du Ségur de la santé.
Son homologue de la commission des finances est Jean-René Cazeneuve, député Renaissance de la 1re circonscription du Gers, qui devient ainsi rapporteur général du budget. La présidence très disputée de cette commission des finances revenant à l'opposition, c'est le député LFI de la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, qui l'a finalement remporté, jeudi matin.
12 médecins à la commission des affaires sociales
À noter que les deux tiers des 18 médecins qui ont été élus à l'Assemblée nationale, le 19 juin, ont rejoint la commission des affaires sociales : cinq Renaissance, un MoDem, un Horizons, deux LR, deux RN et un nationaliste corse. Cette commission de spécialistes est à la manœuvre chaque année sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mais a également vocation à s'intéresser à tous les projets ou propositions de loi qui concernent la santé. Les députés médecins de la majorité constituent également un vivier de potentiels ministres de la Santé.
Outre la Dr Stéphanie Rist, y siègent également plusieurs ministrables comme l'urgentiste député (Horizons) de Charente Thomas Mesnier (lui-même rapporteur général sous la précédente commission) ou l'ancien eurodéputé LR, chef des urgences de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), le Pr Philippe Juvin. L'ancien locataire de l'Avenue de Ségur, Olivier Véran, sera représenté par son suppléant puisqu'il est lui-même devenu ministre des Relations avec le Parlement.
Enfin, il n'est pas médecin mais c'est aussi naturellement à la commission des affaires sociales qu’a choisi de siéger Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Élu député d'Horizons, dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne, le nouveau parlementaire a pris langue avec la déontologue de l'Assemblée nationale pour s'assurer que son mandat parlementaire était compatible avec la présidence (bénévole) du lobby de l'hôpital public.
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