Afin de répondre à la colère des établissements de santé, Agnès Buzyn a annoncé ce lundi le dégel des 415 millions d'euros de crédits mis en réserve en début d'année pour les hôpitaux et les cliniques.
Le déblocage complet, d'un seul coup, de cette réserve prudentielle était réclamé à cor et à cri par les grandes fédérations hospitalières, reçues ce lundi par la ministre de la Santé. Les hospitaliers ont fait valoir à maintes reprises que le blocage des crédits hospitaliers permettait ces dernières années d'éponger... les « dérapages » des soins de ville dans le cadre du respect de l'objectif des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM).
En 2017, les établissements avaient également reçu l'intégralité de l'enveloppe mise en réserve, mais en deux temps. « C’est la première année depuis la création de ce mécanisme que l’intégralité des crédits mis en réserve est restituée aux établissements de santé dès cette période de l’année et pour l’ensemble des champs d’activité (court séjour, SSR et psychiatrie), se félicite donc le ministère de la Santé. Cela marque l’attention du gouvernement à la situation de l’hôpital. »
Ces crédits ont été votés ce lundi à l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019.
[MAJ] Les quatre fédérations hospitalières ont salué mardi 4 décembre la restitution « vitale » de l’intégralité des crédits hospitaliers mis en réserve pour 2018, ce qui permet au gouvernement « de respecter ainsi les engagements de rendre aux établissements de santé des crédits qui leur reviennent en raison de la sous-exécution de l’ONDAM ». Et d'insister : « Cette décision n’est qu’un juste retour aux établissements de santé de crédits relevant de leur enveloppe ». Ce n'est pas un cadeau.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes