Un collectif de 175 praticiens hospitaliers de terrain réclame à Édouard Philippe un rendez-vous à Matignon pour être « entendu » sur la situation de l'hôpital public. Dans une lettre datée du 29 août, ces médecins – qui n'en sont pas à leur coup d'essai – font état d'une « mise à mal du système hospitalier public avec les difficultés d'accès aux soins pour les patients et la maltraitance des médecins et des équipes par la gouvernance hospitalière actuelle ». Ils réclament à Édouard Philippe « le retour à un financement selon les besoins de soins par la Sécurité sociale solidaire et la fin de cette gouvernance ».
On retrouve parmi les signataires de l'appel des urgentistes, des anesthésistes et des psychiatres syndiqués dans différentes organisations (AMUF, SNPHARe, la branche médecins de Force ouvrière, CGT, SPH, USP, SPEP, etc.) mais qui ne se présentent pas comme tels à Matignon.
1350 signataires d'une pétition
La ténacité semble être la marque de fabrique de ce collectif médical. Il y a près d'un an, il réclamait déjà à Agnès Buzyn – dans une lettre ouverte signée depuis par 1350 confrères – une rencontre sur ce même sujet. Les praticiens hospitaliers défendaient un moratoire sur la fermeture de lits et de services.
En juin dernier encore, dans une lettre alarmiste adressée au premier ministre faute d'avoir des nouvelles de sa ministre de la Santé, les médecins évoquaient même des situations de « mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger » dans les établissements soumis à la diète budgétaire.
Le 13 août, la cheffe de cabinet d'Édouard Philippe s'est fendue d'une réponse. Même si la démarche des médecins a « retenu toute l'attention » du locataire de Matignon, écrit-elle, c'est non pour l'entretien. Et d'ajouter : « Aussi ai-je transmis votre correspondance à Madame Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, afin qu'elle en prescrive l'examen et vous apporte directement une réponse ». Retour à l'envoyeur…
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