Philippe Douste-Blazy, président d'UNITAID et secrétaire général adjoint des Nations unies, qui s'est porté candidat au poste de directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a préconisé mercredi la création d'un « centre de crise sanitaire international », en quelque sorte « un hub international d'analyse, de prévision et d'expertise pour que nous puissions très rapidement savoir à quel moment il faut agir, où il faut agir et comment il faut agir ».
Philippe Douste-Blazy estime par ailleurs que l'OMS devrait « beaucoup plus travailler en étroite collaboration avec des ONG », comme MSF, très active contre l'épidémie d'Ebola. Il a préconisé la mise en place d'un « observatoire des inégalités » en matière de santé dont les résultats seraient présentés tous les ans par l'OMS. Il a aussi annoncé la création, s'il était élu, d'un « département financements innovants » à l'OMS.
Le candidat français a réitéré sa proposition d'une « couverture santé universelle » et insisté sur la nécessité d'un accès de tous, en particulier des plus pauvres, « aux soins de santé de base ». Et de rappeler que « deux milliards d'êtres humains n'ont droit ni aux vaccins essentiels, ni aux médicaments essentiels, c'est la honte de l'humanité ». Philippe Douste-Blazy a placé sa candidature « sous la bannière européenne et française bien sûr, mais aussi africaine », en se prévalant de l'action menée par UNITAID en Afrique subsaharienne.
Selon la presse suisse, parmi les noms qui reviennent le plus souvent comme possibles successeurs de Margaret Chan à la tête de l'OMS figure celui de Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre éthiopien de la Santé et président du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 22 septembre et le vote aura lieu en mai 2017, pour une prise de fonctions en juillet.
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